Manhattan - Kaboul

"Manhattan-Kaboul"

Chanson tirée de l'album "Boucan d'Enfer"

Texte de Renaud Seichan

2002

 

Petit Portoricain 
Bien intégré, quasiment New-Yorkais 
Dans mon building tout de verre et d’acier 
Je prends mon job, un rail de coke, un café 

Petite fille Afghane 
De l’autre côté de la terre 
Jamais entendu parler de Manhattan 
Mon quotidien c’est la misère et la guerre 

Deux étrangers au bout du monde, si différents 
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant 
Pulvérisés sur l’autel 
De la violence éternelle 

Un 747 
S’est explosé dans mes fenêtres 
Mon ciel si bleu est devenu orage 
Lorsque les bombes ont rasé mon village 

Deux étrangers au bout du monde, si différents 
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant 
Pulvérisés sur l’autel 
De la violence éternelle

So long ! Adieu mon rêve américain 
Moi plus jamais esclave des chiens 
Ils t’imposaient l’Islam des tyrans 
Ceux-là ont-ils jamais lu le Coran ? 

Suis redev’nu poussière 
Je s’rai pas maître de l’univers 
Ce pays que j’aimais tell’ment serait-il 
Finalement colosse aux pieds d’argile ? 

Les dieux, les religions 
Les guerres de civilisation 
Les armes, les drapeaux, les patries, les nations 
F’ront toujours de nous de la chair à canon 

Deux étrangers au bout du monde, si différents 
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant 
Pulvérisés sur l’autel 
De la violence éternelle 

Deux étrangers au bout du monde, si différents 
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant 
Pulvérisés sur l’autel 
De la violence éternelle…